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Conséquences des violences pour mon enfant

Les études établissent que 80% des enfants sont présents au moment des actes de violences.

En France, en moyenne, 143.000 enfants vivent dans un foyer où une femme a déclaré des formes de violences sexuelles et/ou physiques au sein de son couple.

  • 42% ont moins de 6 ans
  • 2 sur 3 vivent dans un foyer où les violences sont répétées
(Source : Cadre de vie et sécurité, INSEE, Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, 2010/2015)

 

Ces chiffres ne prennent pas en compte les enfants vivant dans des foyers où il y a d’autres formes de violences (psychologiques, administratives, économiques et cyberviolences).

Il faut par ailleurs rappeler que 40% des enfants exposés à des violences au sein du couple sont eux-mêmes victimes de violences physiques directes, d’après la littérature scientifique.

Les violences au sein du couple ont des répercussions graves sur l’enfant. Elles ont des effets néfastes sur leur santé physique et psychique, leur scolarité, leurs rapports aux autres enfants (à court terme) mais également aux autres adultes lorsqu’ils vont grandir (à long terme).

L’enfant vivant dans un milieu où sévit la violence conjugale est menacé dans son intégrité physique et/ou psychique, quel que soit son âge.

Plus l’exposition aux violences est précoce et prolongée, plus les conséquences sur l’enfant sont graves.

Par ailleurs, l’enfant se trouvant dans cette situation court le risque de développer un haut niveau de tolérance à la violence, considérant cette dernière comme un mode d’expression et de résolution des conflits.

Ces conséquences sont dues à l’exposition directe et indirecte des violences au sein du couple :

  • Ainsi, si l’enfant est présent au cours de scènes de violence, il entend des éclats de voix, des cris ou des pleurs, il voit les coups et les objets être jetés et/ou se briser.
  • S’il était absent, il constatera les conséquences dans la maison (objets cassés, sang sur le sol,…), sur les animaux, sur sa mère (bleu au visage, trace de strangulation, de brûlures,…) et percevra la détresse et la souffrance de sa mère et/ou de ses frères et sœurs.

Dans certains cas, il aidera sa mère à soigner ses blessures, voire il appellera lui-même le médecin.

Dans tous les cas de violences au sein du couple, l’enfant est victime de violences psychologiques graves.

Parfois, l’enfant s’interpose pendant les violences ce qui peut l’exposer à des blessures physiques.

Qu’ils assistent ou non aux actes de violence, les enfants sont toujours affectés par le climat qu’engendre la violence. L’enfant voit que quelqu’un qu’il aime (sa mère) est victime de violences de la part d’une autre personne qu’il aime (son père).

Les violences au sein du couple ne sont pas un « simple » passage à l’acte violent et isolé, c’est au contraire un contexte permanent de peur, d’anxiété et d’insécurité pour l’enfant.

 

Ainsi la violence conjugale a des conséquences graves sur :

 

  • Le développement et la construction de l’enfant sur les plans physique, psychoaffectif, comportemental ou encore sur le plan de l’apprentissage.
  • La perception de la loi et son rapport au masculin/féminin. Ces enfants ont plus de risque de reproduire la violence dans les rapports filles/garçons, dans leur rapports avec leur mère et, quand ils seront adultes, dans leurs relations au sein de leur propre couple.
  • La relation avec l’autre. Certains enfants reproduisent les violences vécues à la maison du fait du psycho-traumatisme et de l’apprentissage par imitation qui les conduit à adopter une résolution des conflits par la violence et à avoir une faible tolérance à la frustration. Certains enfants peuvent perpétuer le rôle d’agresseur et d’autres celui de la victime.

 

Les enfants apprennent beaucoup de leurs parents, y compris les violences conjugales.